Trainline Europe

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Trainline
logo de Trainline Europe

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Jean-Daniel Guyot, Martin Ottenwaelter, Valentin Surrel
Personnages clés Matthias Mahr (Président), Méleyne Boudineau (Directrice générale), Rémy Vanderstichelen (Directeur général)
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan Merveilleusement prévisible.
Siège social ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Trainline France (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Autres services de réservation et activités connexes (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Billets de train

Agence de voyages en ligne

Société mère TrainlineVoir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 51 ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
SIREN 512277450[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR58512277450Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.trainline.fr/business
www.thetrainline.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Fonds propres 1,6 M ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 22,9 M ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net −1,8 M ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Trainline (précédemment Capitaine Train[3] puis Captain Train[4]) est une agence de voyages française, un intermédiaire de commerce consacré à la vente en ligne de billets de train et de bus en Europe. Via son application web et ses applications mobiles, il permet d'acheter les billets de plusieurs compagnies européennes aux tarifs fixés par ceux-ci et en prenant en compte leurs cartes de fidélité, supports de billets électroniques, et bons de paiement.

L'entreprise Capitaine Train est fondée en à la suite de l'ouverture de la SNCF à d'autres revendeurs en ligne que sa filiale Voyages-sncf.com. Le service est accessible au public depuis [5], après deux ans d'accès privé puis sur invitation en version bêta[6],[7] ; d'abord uniquement disponible comme application web, il s'est muni d'applications mobiles pour iOS[8]. En , le service propose à la vente les billets de 260 transporteurs ferroviaires et de bus, dans 45 pays d'Europe, et compte plus de 80 millions de visites par mois[réf. nécessaire].

Capitaine Train est racheté par la société anglaise Trainline en , et adopte le nom Trainline Europe en . En 2020, le site internet de Trainline Europe redirige vers celui de la société mère Trainline, L'accès à plateforme Trainline for Business est conservé.

Service[modifier | modifier le code]

Le service proposé initialement par l'entreprise était ouvert à tous et offrait la possibilité de se créer un compte utilisateur, dans lequel sont mémorisées pour chaque client ses conditions d'achat (tarification liée à l'âge, cartes de fidélité) ainsi que ses préférences et habitudes de voyage (confort, passagers et destinations récurrents). Il permettait ensuite de consulter les trajets disponibles entre deux gares du réseau desservi par les transporteurs ferroviaires proposés, et de réserver, acheter ou annuler les billets correspondants. Les billets dématérialisés, lorsque disponibles, étaient privilégiés aux billets physiques traditionnels. Les bons de paiement ou coupons de réduction proposés par les transporteurs étaient pris en charge pour le paiement.

Les transporteurs ferroviaires proposés étaient (par ordre chronologique) la SNCF, avec ses filiales Ouigo et OUIBUS, la Deutsche Bahn, Eurostar, Thalys, Lyria, Thello, NTV, Trenitalia, Trenord, HKX, la Renfe, SNCB, CFL, NS, ÖBB, les CFF, WESTbahn et LEO Express. Le réseau desservi couvre donc intégralement la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suisse, l'Autriche, Monaco, et s'étend dans tous leurs pays frontaliers (Angleterre, Danemark, Suède, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Croatie, Portugal). Le service était disponible en 14 langues.

Le service était dépendant des systèmes de réservation des transporteurs, qu'il utilisait pour toute recherche ou transaction ; il se plaçait en intermédiaire de commerce entre transporteurs et passagers, et ne détenait donc pas de billets qu'il achèterait et revendrait. Les tarifs était directement ceux pratiqués par les transporteurs, sans frais de service, et Trainline se rémunérait grâce à une commission du transporteur sur les achats effectués.

Depuis 2020, la plateforme historique n'est plus utilisée que pour les clients Trainline for Business[9], les autres clients sont redirigés vers la plateforme développée par la maison-mère britannique Trainline.

Historique[modifier | modifier le code]

L’entreprise Capitaine Train est créée par trois jeunes ingénieurs[10], Jean-Daniel Guyot, Martin Ottenwaelter et Valentin Surrel qui, trouvant que Voyages-sncf.com n'était pas assez intuitif, avaient pour but de créer un service sans publicité, facile d'utilisation.

Condamnation de la SNCF[modifier | modifier le code]

Le , l'Autorité de la concurrence rend une décision condamnant la SNCF à une amende de 5 millions d'euros ainsi qu'à mettre à égalité toutes les agences de voyages et Expedia à 500 000 euros d'amende pour infraction à l'article L. 420-2 du Code du Commerce[11].

Cette condamnation résulte d'une longue procédure engagée depuis le par la société Karavel-Promovacances, rejointe par Lastminute.com le et par Switch le . Ces trois sociétés ont saisi l'Autorité de la Concurrence (alors Conseil de la Concurrence) pour pratiques anticoncurrentielles de la part de la SNCF visant à favoriser sa filiale Voyages-sncf.com et la société américaine Expedia.

Cette condamnation entraîne un volontarisme un peu plus important de la part de la SNCF afin de négocier avec des agences tierces l'accès à ses systèmes de réservation.

Le projet Capitaine Train est lancé trois jours plus tard, le . L’entreprise Élégantes Solutions SAS (qui devient Capitaine Train SAS puis Captain Train SAS) est fondée en .

Accès aux systèmes de réservation de la SNCF[modifier | modifier le code]

Le projet prend peu à peu forme mais l'élément central du système est toujours manquant : l'accès aux systèmes de la SNCF. Dès lors commence un parcours du combattant pour les trois cofondateurs.

En , Capitaine Train obtient un agrément SNCF et une licence d'agence de voyages, et entre dans une phase de négociations et de tests avec la SNCF pour l'accès à ses systèmes de réservation. Au mois de décembre, un accès de test est accordé par la SNCF. Capitaine Train avait convenu avec VSCT (Voyages-sncf.com Technologies) une mise en production et donc un contrat d'accès à Résarail pour .

L'accès accordé à Captain Train ne permet pas d'effectuer des opérations d'après-vente et donc ne permet pas à l'agence d'annuler les billets ou d'effectuer des modifications sur le dossier. En , Capitaine Train tente d'obtenir un accès plein en production[12]. Cette demande reste sans réponse.

Le , une nouvelle version de Voyages-sncf.com est lancée. Capitaine Train profite de l'occasion pour communiquer auprès du grand public, ce qui lui permet d'obtenir un rendez-vous avec la SNCF le . Un contrat d'accès est signé et 6 semaines plus tard, à la mi-juillet, cet accès est effectif[13].

Lancement[modifier | modifier le code]

Logo de 2009 à 2015

En débute une bêta privée réservée à la famille des développeurs. La bêta est par la suite ouverte sous invitation[10],[7] en .

En , Capitaine Train vend les billets iDTGV[10], puis les billets Lunéa[14] dès .

Une levée de fonds d'1,4 M€ est réalisée en .

Extension en Europe[modifier | modifier le code]

Logo de 2015 à 2016

En , Capitaine Train vend les billets de la Deutsche Bahn pour des trajets en Allemagne et en France.

Une seconde levée de fonds de 2,5 M€ a lieu en .

L’application sort en pour iOS et en pour Android.

En , le site vend les billets Thello.

Capitaine Train lève 5,5 millions d'euros auprès d'investisseurs en , dont Xavier Niel et Pierre Bonelli[15].

En , l’entreprise adopte un nom anglicisé, Captain Train et un nouveau logo[3].

La version bêta de Captain Train for Business est lancée en .

Rachat par Trainline[modifier | modifier le code]

Logo de 2016 à 2019

Le la société britannique Trainline rachète Captain Train, appuyée par le fonds Kohlberg Kravis Roberts & Co. pour un montant estimé par les commentateurs comme proche des 200 millions d'euros[16]. Le service Captain Train est renommé Trainline en [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a b c et d « https://www.verif.com/bilans-gratuits/TRAINLINE-S.A.S.-512277450/ »
  3. a et b « Notre nom prend l’Eurostar » sur le blog de Captain Train
  4. a et b «  Captain Train change de nom pour devenir Trainline » sur le blog de Trainline Europe
  5. Le site ouvre ses portes au public, sur le blog de Capitaine Train, 8 octobre 2012
  6. Histoire, sur le site web de Capitaine Train
  7. a et b Capitaine Train, la start-up qui révolutionne la vente de billets de train sur Internet, communiqué de presse de Capitaine Train, 2 avril 2011
  8. L’application iPhone Capitaine Train est disponible sur l’App Store, sur le blog de Capitaine Train, 30 octobre 2013
  9. « Trainline for Business | Billet Pro », sur Trainline (consulté le )
  10. a b et c Capitaine Train signe avec la Deutsche Bahn, communiqué de presse de Capitaine Train, 14 mai 2012
  11. Décision du 5 février 2009 relative à des pratiques mises en œuvre par la SNCF et Expedia Inc. dans le secteur de la vente de voyages en ligne, sur le site web de l'Autorité de la concurrence
  12. Voyages-sncf : une agence saisit l'Autorité de la concurrence, sur l'Écho touristique, 3 juin 2010
  13. "Capitaine Train" rame pour lancer son site, freinée par Voyages-SNCF, sur TourMaG.com, 7 juin 2010
  14. Lunéa, les trains de nuit sur Capitaine Train, sur le blog de Capitaine Train, 19 décembre 2011
  15. Le futur
  16. « Captain Train racheté par son concurrent britannique », sur Les Echos Business (consulté le )